Marjorie Michel, fille de l’ancien Premier ministre haïtien Smarck Michel, députée et ministre de la Santé au Canada

Marjorie Michel, fille de l’ancien Premier ministre haïtien Smarck Michel, députée et ministre de la Santé au Canada

« Moi, Marjorie Michel…, j’agirai en toute circonstance comme il convient à un fidèle et loyal serviteur de Sa Majesté », a déclaré, comme le veut la tradition, l’Haïtienne de 61 ans (1964) lors de la cérémonie d’assermentation du Conseil des ministres tenue, ce mardi 13 mai 2025, à Rideau Hall, la résidence de la gouverneure générale du Canada. Fille de l’ancien premier ministre haïtien Smarck Michel, l’actuelle députée de Papineau (circonscription fédérale de Montréal) est arrivée une première fois au Canada dans les années 1980, à l’âge de 17 ans. Fuyant les incessantes violences en Haïti, son pays natal, elle s’y est définitivement installée 20 ans plus tard avec ses deux (2) filles.

Ayant pris fonctions à la Chambre des communes depuis le 28 avril 2025, Marjorie Michel s’était rapidement engagée en politique une fois avoir élu domicile en terre canadienne. D’abord au provincial, comme attachée politique dans le comté de Viau, une circonscription voisine de Papineau. C’est à ce moment-là, nous sommes en 2008, qu’elle a fait sa décisive rencontre avec Justin Trudeau, ancien Premier ministre du Canada (4 novembre 2015 – 14 mars 2025).

L’ancienne élève du Collège Sainte-Rose de Lima (Port-au-Prince) et détentrice d’une licence en psychologie sociale du travail et des organisations (Université catholique de Louvain, Belgique), est une femme d’une expérience politique et administrative certaine qui a fait, raconte-elle, le « tour de l’écosystème fédéral », enchaînant des postes aussi bien au Parlement qu’au gouvernement, jusqu’à devenir la première cheffe de cabinet noire de l’histoire du Canada, travaillant au bureau de l’ancien ministre Jean-Yves Duclos.

De 1991 à 1994, elle a travaillé comme conseillère diplomatique à l’ambassade d’Haïti en France. Entre 1994 et 2000, elle était chargée de mission à l’Organisation des États Américains (OEA). Son travail dans la coordination de l’Assemblée générale de l’OEA lui a valu une distinction du gouvernement américain en 1995.

Établie au Québec, elle a occupé de 2001 à 2009 des postes de conseillère en formation et de conseillère en développement des affaires et en gestion de la diversité. En 2009, elle a été conseillère politique du député provincial libéral de Viau, Emmanuel Dubourg et directrice de son bureau de député.

Par la suite, elle a travaillé au gouvernement fédéral à Ottawa, entre autres, comme directrice des affaires parlementaires dans le cabinet du ministre de la famille, des enfants et du Développement social Jean-Yves Duclos de 2017 à 2019.

Elle a suivi ce dernier quand il est devenu président du Conseil du Trésor en devenant sa cheffe de cabinet en décembre 2019. En octobre 2021, à la suite des élections du 20 septembre, le Premier ministre du Canada Justin Trudeau l’a invitée à travailler pour lui comme cheffe de cabinet adjointe. Poste qu’elle avait accepté et conservé jusqu’à la fin du mandat du 23ème Premier ministre canadien.

En plus de sa licence en psychologie sociale du travail et des organisations, Marjorie Michel est également dotée d’un certificat d’études diplomatiques et stratégiques au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS), acquis en France (1994). Successeuse de Justin Trudeau à la Chambre des communes, elle s’était portée candidate du Parti libéral du Canada sous l’impulsion de celui-ci, remportant ainsi le scrutin avec 53 % des voix et une majorité de 16 974 voix sur sa plus proche rivale, la bloquiste Sophy Forget Bélec.

Le moins que l’on puisse dire de la fille de Smarck Michel et actuelle ministre de la Santé du Gouvernement de Mark Carney, c’est qu’elle a un caractère bien trempé. « De toute ma vie, jamais je n’ai porté les chaussures de personne, je chausse du 38 et je vais porter du 38. Je n’ai pas le souci de porter les chaussures de Justin Trudeau […] Je suis venue apporter ma propre expérience, ma passion et mon ouverture dans ce comté », avait-elle répondu à un journaliste qui insistait sur le fait qu’elle remplace un « grand homme » à Papineau.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com