Devant les Leaders de la CARICOM, Ariel Henry confirme sa “force politique”

Devant les Leaders de la CARICOM, Ariel Henry confirme sa “force politique”

La prudence n’est plus de mise : le Premier ministre de facto Ariel Henry est un homme fort ! En attendant que le peuple se réveille, si jamais un jour il se réveillera, pour lui rappeler qu’il ne répond pas aux exigences de compétence inhérentes à la résolution de la crise multidimensionnelle qui sévit dans le pays, le Chef du Gouvernement est, désormais, auréolé d’une toute-puissance (re)consacrée par la Sainte Mère Communauté Internationale. 

Que l’on ne s’y méprenne pas, cette force politique affirmée dont se vante implicitement Ariel Henry, en déclarant vouloir organiser des élections générales en août 2025, est en partie le résultat des troubles faussement révolutionnaires orchestrés par ses opposants au début du mois de février. 

Plus clairement, l’opposition politique multicéphale menée par des Opportunistes aux agendas divergents est aussi la source de la force confirmée du neurochirurgien de 74 ans. A ce propos, Louis Antoine Saint-Just ne finirait pas de rappeler aux politiciens-enfants de chœur doublement frappés de cécité stratégique et de surdité politique que « ceux qui font des révolutions à moitié n’ont fait que creuser un tombeau ». 

Si la part raisonnable de l’homme existe encore chez ceux qui ne jurent que par la prise du pouvoir, ils doivent reconnaître et admettre que, par son annonce en terre guyanaise relative à la tenue des prochaines joutes électorales dans un peu plus d’un an, Ariel Henry a établi de manière unilatérale de Nouvelles règles inviolables au dialogue ; si éventuellement, disons-le, les opposants voudraient bien dialoguer. 

Et qui sait, peut-être même que les portes des discussions sont définitivement closes. Face aux portes fermées, deux attitudes sont permises pour un seul et même résultat : soit on en trouve les clés, soit on les enfonce. Aux opposants de choisir la meilleure, judicieuse et audacieuse stratégie. Mais à la vérité, l’heure n’est plus aux appels à la mobilisation non-soutenus par une Idée-force.

Bâtir un Projet de société, construire des alliances politiques durables, définir un pacte de gouvernabilité auquel le « peuple » s’identifie…, ce sont-là, à l’évidence, des idées qui déplaisent aux politiciens pressés, mais essentiellement prioritaires. Mais bon…

Alea jacta est ! L’opposition ne peut plus compter sur une quelconque médiation de la CARICOM qui, en support à Ariel Henry, dépêchera dans les jours qui viennent une équipe d’évaluation afin de faciliter la planification des élections en Haïti. Encore moins, elle ne peut se tourner vers les Etats-Unis, la France ou le Canada qui ne veulent pas qu’une transition accouche d’une fille qui lui ressemble trait pour trait. 

Hier seuls, aujourd’hui les opposants au pouvoir sont politiquement esseulés. En attendant qu’Ariel Henry, seul maître à bord, ne transforme sa force en droit et son obéissance en devoir, les antigouvernementaux se doivent de reconnaître leur faiblesse, seul moyen de s’engager avec conviction à refaire leur santé politique pour mener le vrai combat, avec le peuple et pour le peuple. 

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